ITIE – Contribution du secteur extractif à l’économie nationale en 2018 : Thiès en pole position

ITIE – Contribution du secteur extractif à l’économie nationale en 2018 : Thiès en pole position

La première région minière du Sénégal a contribué à hauteur de 59 milliards de francs Cfa au budget national de 2018. L’information est ressortie du rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie), présenté mardi à Thiès, dans le cadre d’un atelier régional de dissémination qui démarre la semaine de l’Itie à Thiès.

ITIE – Contribution du secteur extractif à l’économie nationale en 2018 : Thiès en pole position
ITIE – Contribution du secteur extractif à l’économie nationale en 2018 : Thiès en pole position

En 2017, les entreprises extractives de la région de Thiès avaient contribué à hauteur de 50 milliards de francs Cfa à l’économie nationale.

La contribution des entreprises évoluant dans le secteur extractif de la région de Thiès à l’économie nationale, en 2018, s’élève à 59 milliards de francs Cfa, contre 50 milliards de francs Cfa en 2017, soit une hausse de 9 milliards.

Eva Marie Coll Seck, présidente du Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives
Eva Marie Coll Seck, présidente du Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives

Une tendance haussière dans le budget de l’Etat, analyse Eva Marie Coll Seck, présidente du Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Cn-Itie). Ce, d’autant «sur les 122,2 milliards de francs Cf pour l’année 2018, Thiès a apporté près de 60 milliards de francs Cfa, soit la moitié de la contribution nationale». Elle détaille : «Le secteur minier a contribué à hauteur de 113,5 milliards et 8,7 milliards de francs Cfa proviennent du secteur des hydrocarbures. Ce qui établit la contribution globale du secteur extractif au budget de l’Etat du Sénégal à 4,6%.» Fort de ce constat, Eva Marie Coll Seck plaide pour la mise «en application de toutes les dispositions du Code minier 2016, relatives à un partage équitable des revenus et au respect de l’environnement, afin d’impulser un développement inclusif et durable du secteur minier».

Pour cela, fera-t-elle remarquer, «le Comité national Itie s’est employé à sensibiliser les autorités compétentes, pour qu’elles prennent toutes les mesures idoines en vue de rendre opérationnels le Fonds de péréquation, le Fonds de réhabilitation et le Fonds d’appui au développement local». A l’en croire, «les pays dotés de secteurs pétrolier, gazier et minier importants ou émergents cherchent généralement à faire en sorte que les activités extractives profitent au pays, mais aussi aux communautés d’accueil situées à proximité des projets extractifs.

Cette démarche est communément résumée par le terme générique «Contenu local» qui s’applique à des aspects comme l’emploi et la formation des travailleurs locaux, l’approvisionnement et les opportunités d’affaires pour les entreprises locales». Lequel contenu local, dit-elle, «s’il est bien appliqué, peut apporter un changement au niveau local avec plus d’emplois et de services venant de structures de Pme et de Pmi locales ainsi que des Gie pour capter les opportunités». Déjà, indique la présidente du Cn-Itie, «le texte est là, maintenant, il faut l’appliquer».

Aussi, poursuit-elle, «nous avons dans le rapport quelques données sur l’emploi. Nous savons qu’au plan national, il y a environ 8 000 personnes qui sont utilisées et qui travaillent dans ce secteur minier. Nous avons aussi remarqué qu’il n’y a que 9% de femmes qui travaillent dans ce secteur. Donc, il y a un problème là qu’il faut régler. Et cela va être une exigence à partir de cette année, c’est-à-dire le rôle des femmes et ce que le secteur leur a apporté». Et cela, sans compter, relève Mme Seck, «la nouvelle norme de 2019 qui parle d’environnement. Nous aurons aussi à parler de ça dans nos rapports ultérieurs. Nous ne nous limiterons pas qu’aux finances, pour savoir combien est sorti de ce secteur, mais nous allons également parler de l’impact sur l’environnement et également de l’impact sur le genre, les femmes».

Au cours de la deuxième étape de la semaine de l’Itie, organisée à Thiès après Kédougou pour promouvoir un débat public inclusif, des visites de courtoisie auprès des autorités administratives, religieuses et locales de la ville de Thiès et à la cimenterie Dangote sont prévues. Aussi, un dîner-débat sur le thème «Le contenu local : Quelles opportunités pour la région de Thiès» et un forum communautaire à Cayar sur «La vulgarisation des nouvelles lois relatives au secteur des hydrocarbures» sont inscrits à l’ordre du jour.

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